Auteur : Shinidanie
E-mail :
Source : Gundam Wing
Genre :
Pov de différentes personnes, tristes, trop tristes peut-être
Disclaimer : je dois vous dire qu'ils ne m'appartiennent pas ! Ainsi va la vie !
Note : Les italiques et l'écriture normal indiquent que ce sont différentes personnes qui narre l'histoire.

Revenons là où nous sommes nés pour nous dire enfin au revoir.

 

On m'appelle ?
Mais qui pourrais m'appeler, je ne connais qu'une personne ou plutôt je connaissais.
On peut toujours voir qui me cherche. Cela pourrait être intéressant ou plutôt briserait la monotonie de ma petite existence. Existence est un bien grand mot mais qu'est-ce que je pourrais trouver d'autre ? Tant pis, on fera avec. La faute est humaine à ce qu'on dit…A ce qu'on dit.
Et puis pour revenir à mes moutons, j'ai pas grand chose d'autre à faire. Compter le nombre d'étoile dans le ciel devient lassant au bout d'un moment. Tout comme le nombre d'arbre sur la colonie.
Je pars donc à la recherche de la personne qui demande mon aide. On verra si j'accepte ou pas.


Mince pourquoi suis-je venu là, déjà ? Ma mémoire me fait affreusement défaut et j'avoue que cela m'inquiète.
Je sais que c'est important mais c'est tout ce que je sais. Il faut que je continue d'avancer ca reviendra sûrement.
Mais d'ailleurs où est-ce que je vais ? J'avance avec lenteur depuis un petit moment sans savoir où je vais. Je remarque qu'il fait nuit et le ciel est remplie d'étoile. Une forme de dégout vient à moi. Mais pourquoi ?
Je ne comprends vraiment pas. J'ai l'impression que mon cerveau se liquéfie petit à petit et c'est pas mal désagréable.
J'ai de plus en plus de mal à avancer, j'ai un mal de bide incroyable et je suis obligé de me presser les côtes pour continuer d'avancer.
Les rues sont étroites et sales. On trouve de tout, de vieilles canettes, d'anciens morceaux de cartons.
Cette ville est pauvre, ca se voit. Mince un nombre, qui est sûrement en rapport avec le nom de celle-ci, m'est passé par la tête mais je ne m'en souviens plus. Je l'ai sur le bout de la langue. Tant pis cela aussi me reviendra. Avec le temps, tout revient non ? …A moins que ce soit le contraire. Je ne sais plus.
C'est dingue comme il fait froid, je serre un peu ma veste contre moi et je repars.
Mince mais qu'est-ce qui se passe ?


Bon mais où peut se trouver cet imbécile ? L2 n'est tout de même pas si grande, c'est même plutôt le contraire. Je serais sûr qu'on pourrait faire entrer cette fichu colonie dans un dé à coudre. M'enfin, là n'est pas le problème, il manquerait plus que je fasse mettre des affiches ! Attention, Wanted !
Je me calme et j'arrête d'ironiser. J'aurais été cardiaque si j'en avais encore la possibilité. Vous, ne faites pas comme moi, ne montez pas sur vos grands chevaux dès qu'on vous fait une remarque, ca n'attire que des ennuis !
J'en suis l'exemple même puisque je me suis retrouvé à éduquer un gamin des rues.
Et croyez-moi, quand vous avez à peine seize ans c'est pas facile surtout quand on est un garçon immature et …macho.
Je suis pour les femmes au foyer et les hommes au boulot.

C'est dingue je vous entends hurler d'où je suis !
Et puis arrêter, c'est chiant un gosse ! Ca hurle ! Ca pleure ! Faut le changer !

C'est bon, arrêter de hurler, je vais finir par avoir mal à mes douces oreilles enfin, si cela est possible !
Ok, on passe quand même de bon moment avec un môme, mais pas souvent.

Et voilà je viens de me rendre compte que vous m'avez fait changer de sujet ! C'est de votre faute, ça aussi !

Enfin, je suis arrivé, je souffle un moment. J'inspire une fois, puis expire. Je le fais deux ou trois fois de suite avant d'ouvrir la lourde grille. Je vois l'écriteau, en vieille calligraphie, s'effritant ; Cimetière municipal.
Et j'essaye d'avancer le plus vite possible mais ca devient de plus en plus dur. J'ai du mal à respirer. Et je presse un peu plus fort les côtes mais je suis obligé de relâcher un peu car je n'arrive plus à respirer.
Je jette des coups d'œil rapides au tombe mais j'ai là aussi du mal à lire :
"Antoni Louis Lewis"
Non, c'est pas celle-là. Et je me rends enfin compte de ce qui arrive. Je me rappelle mon nom, je me rappelle qui je suis, je me rappelle enfin pourquoi je suis là et je sais à présent où je vais et pourquoi j'y vais.
J'arrive enfin au bout du cimetière et j'aperçois de petites tombes anonymes faites avec précipitation. Ce sont tous des orphelins, comme moi, comme nous tous. Stupide guerre.
Je sais où la sienne se trouve, je l'ai vu quand, plus tôt, on l'a enterré. Après je m'étais enfuis à bord d'une navette pour changer d'air et de vie. Mais à vrai dire rien n'a changé. C'est toujours la même chose, Guerre, mort, frustration…
Enfin par pour longtemps, je n'aurais plus à me plaindre.
Je vois enfin la tombe que je cherche, je tombe à genoux devant et je respire à grand coup, je me racle la gorge mais j'ai mal, je souffre énormément. Tant pis il va falloir faire avec. Ainsi va la vie, on naît, on vit, on meure mais à chaque stade, on souffre. Ca doit être écrit dans les gènes ou dans l'histoire ou quelque chose par-là !
J'essaye de l'appeler, il va venir. Je le sais, il doit venir!


Et le voilà qu'il recommence, il est donc devant mon petit chez moi. Bon, ne faisant pas attendre seigneur pacha ca le ferait rager. C'est teigneux un gosse!
Et puis, je le vois enfin et je me rappelle de lui.
Comment je l'ai recueilli !
Si je me rappelle bien, c'était en hiver, décembre ou janvier. Avec les potes de la bande, nous l'avons trouvé en pleur dans une poubelle. Ouais dans une poubelle. Les autres voulaient le laisser là mais je n'ai pas pu et je les avais traités de tous les noms. Et on m'a mis au défi de le prendre et de m'en occuper tout seul. Ce que j'ai fait. En environ une dizaine d'année, enfin dans ces temps là (je n'ai pas vraiment de notion du temps qui s'écoule et heureusement je passerais mon temps à déprimer à voir le temps s'écoulait, je crois).
Il se tourne vers moi et s'appuie à ma tombe. Le fumier va, d'où est ce qu'il se permet ?
Il a toujours les yeux bleus, ils sont jolis d'ailleurs ses yeux. Sauf que là ils sont un peu vitreux. Il a pas l'air hypra bien, ses mèches couleur brunes collent son front mouillé. Il a la peau pâle, très pâle.
Et puis, je remarque enfin, il a une grande tache rouge sur le ventre. Du sang. Et celui-ci coule lentement le long de son corps jusqu'au sol.
Il va bientôt mourir.
Ca me fait un drôle d'effet. Je me sens presque mal. C'est que …c'est presque mon fils, mon tout petit frère ce gamin.
_ Tu me cherchais?
Il ne répond pas et m'observe ou plutôt observe l'image de mon corps en tant que spectre que je suis.
_ Tu vas crever, n'est ce pas?

Ce mec! Même mort, il est toujours aussi "délicat" et il me sort ça comme la chose la plus naturelle du monde. Il m'aurait demander de lui passer le sel qu'il aurait eu la même expression.
Je souris faiblement et je lui dis:
_ Je vais bientôt te rejoindre en effet!
Il éclate de rire et son corps enfin, son fantôme (ca me fait bizarre de parler de lui) fait un tour sur lui-même et il passe ses yeux sur moi. Yeux qui étaient avant vert, qui sont maintenant …comment dire…translucide.
C'était vraiment un beau gosse. Petit remarque au passage.
_ Pourquoi es-tu là?
_ Mission foiré, gundam atomisé, mieux vaut mourir là où on est né.
_Ouais, petit retour au source, on sait jamais, voir des anciens potes à nous avant de passer l'arme à gauche, ca fait toujours classe.
Je ris doucement, ce n'est pas de n'importe qui que je tienne ma grande gueule.
Je le regarde tristement et je lui dis:
_ De toute façon, je suis foutu.
_ Tu l'as déjà dit, dit-il en regardant ses ongles.
Faisant semblant s'ennuyer.

Il continue:
_ Je me disais que je me souviendrais peut-être des histoires que tu me racontais avant de dormir.
_ Tu veux que je te raconte laquelle, celle de la souris qui tronçonne le chat avant de le faire en civet. Tu l'adorais celle-là, fis-je en un grand sourire sadique, me rappelant ce souvenir.
_Ouais je me rappelle.
Je ferme les yeux, et je le vois plus jeune sautant sur mes genoux pour une autre histoires. Celle que je le lui racontais était toutes affreusement sordide mais bizarrement il les adorait.
_ Si je les aimais c'était parce que c'est toi qui me les racontais! Explique-t-il comme s'il lisait mes pensées.
Il respire encore une fois. Qu'est ce que ca doit être chiant de respirer à chaque parole. Etant mort, je ne m'en souvenais plus. Ah, il y a du bon de ne plus être fait de chair et de sang!
_ Je voulais revenir pour me rappeler ton visage, je l'avais oublié. Je voulais me rappeler ton nom et tous nos souvenirs. Ca été dur, mais j'y suis arrivé!
_ Yep, bravo mec mais ca t'aurais servis à quoi?
Il sourit, me regarde et à mon tour mes lèvres s'étirent.

_Je crois que c'est la fin, bah salut!
_ Ou plutôt à t'a l'heure!
Je me revois enfin quand j'étais gosse. Et je me rappelle à présent son apparence, dans les moindres détails, ses longs cheveux rouges et extrêmement fins, ses yeux verts et profonds. Sa voix très grave et douce. Ses mains taillées dans un bloc de glace, toujours froide quoiqu'il arrive, par hiver comme été.
Et surtout je me rappelle cette phrase qu'il m'avait dite:
_ Le premier qui mort attend l'autre devant les portes du paradis et on emmerdera ensemble saint Pierre.
Rien que d'y penser j'éclate de rire. Mon dernier rire s'en va avec mon dernier soupir.
Au revoir monde pourri. Duo Maxwell vous salue bien bas!


Fin

Duo: ………………….
Solo: très intéressant.
Shini: Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu! Je trouvais que c'était une bonne idée que Duo rende l'âme en revenant en quelque sorte chez lui! C'est surtout comme ça que je revois ce retour au source.
Duo: …………………
Solo: encore sous le choc, je crois ! ^^